Delinquance, morceaux choisis

Accrochez vos ceintures, ça va secouer:

Entre 1 et 3 ans :
Seuls les parents, et en particulier la mère, ont un contact avec leurs enfants. Si ces derniers sont d’origine étrangère elles devront s’obliger à parler le Français dans leur foyer pour habituer les enfants à n’avoir que cette langue pour s’exprimer.

Actions : [...] Les réunions organisées par les associations de mères de familles étrangères financées par le F.A.S. peuvent inciter ces dernières dans cette direction. Si c’est dans l’intérêt de l’enfant, les mères joueront le jeu et s’y engageront. Mais si elles sentent dans certains cas des réticences de la part des pères, qui exigent souvent le parler patois du pays à la maison, elles seront dissuadées de le faire. Il faut alors engager des actions en direction du père pour l’inciter dans cette direction.

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Entre 13 et 15 ans :
Si le jeune n’a pas fait parti du dispositif de suivi social et thérapeutique mise en place précédemment et si les faits délictueux n’apparaissent qu’à cet âge, la même commission devant statuer sur son avenir pourra être saisie et décider de l’entrée dans le centre d’éducation prioritaire du secteur.

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Actions : Le jeune devra quitter le milieu scolaire traditionnel et rentrer dans la filière d’apprentissage d’un métier dès la fin de l’école primaire.

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Propositions:
[...] 6. Redéfinir la notion de secret professionnel

Et je ne vous copie pas ici le plus beau, le plus grandiose de ce rapport, la Courbe magique qui explique comment un charmant bambin va entrer dans la grande délinquance, le trafic de drogue et les vols à main armée (manque manifestement le proxénétisme, la fraude fiscale et la culture artisanale de divers opiacées dont l'ingestion pourrait entraîner un état second propre à la lecture sans énervement dudit rapport). Je n'exagère pas, lisez vous-même, c'est page 7.

Merci aux remarquables auteurs de ce "RAPPORT PRELIMINAIRE DE LA COMMISSION PREVENTION DU GROUPE D’ETUDES PARLEMENTAIRE SUR LA SECURITE INTERIEURE Sur la prévention de la délinquance": M. Jean-Pierre Abelin, M. Jean-Michel Bertrand, M. Jean-Pierre Blazy, Mme Christine Boutin, M. Ghislain Bray, Mme Chantal Brunel, M. Jean-Pierre Door, M. Philippe Dubourg, M. Christian Estrosi, M. Guy Geoffroy, M. Louis Guédon, M. Denis Jacquat, M. Jean-Marc Lefranc, M. Lionnel Luca, M. Christophe Masse, M. Nicolas Perruchot, M. Eric Raoult, M. Bernard Schreiner, M. Christian Vanneste, M. Philippe Vitel.

Il y a vraiment tout ce qu'il faut pour réhabiliter le travail parlementaire. Un ramassis de lieux communs, de mépris, de confusions, insultant pour le travail de ceux qui se cognent les jeunes en difficulté au quotidien, et qui exhale des relents pas bien jolis quand sont évoqués des gamins qui n'ont pas la chance d'être né dans une famille linguistiquement pure. Et quelques fautes d'orthographe aussi, mais j'imagine que les auteurs ont eu une maternelle difficile, ce qui expliquerait leur parcours déviant.

(mise à jour: l'URL du rapport - et le rapport lui-même - a changé, j'ai mis à jour le lien).